« J'aime à la folie ces arabesques de nuances éteintes, ce grouillis de lignes enchevêtrées qui sont des fleurs, des étoffes et des paysages, j'aime ces "princesses" aux yeux semblables à des gemmes, aux lèvres sinueuses, closes, dirait-on, sur de mauvais secrets, un ferment impur gonfle leurs chairs pulpeuses du blanc crémeux de la fleur de magnolia et des bijoux inédits parent leurs doigts nerveux de leur opulence baroque. » (Georges Barbier) Georges de Feure est l'exemple par excellence de ces « artistes universels » de la fin du XIXe siècle. C'est un talent à facettes multiples : il n'a pas seulement été un peintre symboliste, mais également un illustrateur, un affichiste et, de façon plus significative, il a joué un rôle important en tant qu'artiste-décorateur dans le Pavillon de l'Art Nouveau Bing lors de l'Exposition universelle de 1900.